«GlaxoSmithKline» et «Maisons Laprise»: réflexions autour de l'éthique et de la responsabilité sociale


Le directeur de la compagnie pharmaceutique «GlaxoSmithKline»  a en 2011 l’idée fabuleuse de faciliter l’accès aux médicaments à moindre coût et de bonne qualité au moyen d’une communauté de brevets (regroupant d’autres compagnies pharmaceutiques). Ce projet cible les personnes vivant dans les pays en voie de développement et qui sont particulièrement affectées ou menacées par les maladies tropicales négligées.

L'objectif principal de cette communauté vise à se regrouper avec d'autres compagnies pharmaceutiques afin de  faciliter l'accès aux molécules pharmacologiques et aux bases de données scientifiques pour les maladies tropicales négligées. C’est un moyen pour eux d'accélérer la recherche dans ce domaine.

Il a voulu se lancer dans ce beau projet car il n’y a pas suffisamment de recherches qui sont effectuées dans le domaine des maladies tropicales négligées (MTNs). Savez-vous pourquoi ? Je crois avoir la réponse : ce n’est pas un marché très rentable car il se situe en Afrique.

Pourtant, plus d’un milliard de personnes vivent sous la menace d’une ou de plusieurs maladies tropicales négligées. Cela s’explique car il y a un manque de médicaments efficaces ou de bonne qualité pour lutter contre les MTNs.[1]

Oh, et j’avais oublié un petit détail. Dans un article de Reuters publié le 26 octobre 2011 et intitulé « GlaxoSmithKline renoue avec la croissance au troisième trimestre»[2] j’y ai appris que le contexte de la crise actuelle n'est guère favorable aux activités des compagnies pharmaceutiques. Par conséquent, «GlaxoSmithKline» met en œuvre une stratégie qui vise à cibler les marchés émergents afin de compenser leur manque à gagner dans les pays occidentaux. Eh oui, une stratégie, une nouvelle stratégie pour faire de l’argent. N’est-ce pas un beau projet ? [3]

Le cas de Maison Laprise (Canada, Québec)


L’entreprise de construction «Maison Laprise» a obtenu de l’ACDI et de la Croix-Rouge canadienne un cachet de 26 000 000 $ suite au tremblement de terre en Haïti qui eu lieu en 2010. L’objectif était que cette entreprise puisse apporter son aide aux sinistrés de cette catastrophe et cela en construisant 7500 unités d’habitations temporaires destinées aux sinistrés des villes de Jacmel et Léogane afin de réduire la pauvreté.

Savez-vous à qui cette merveilleuse générosité a profité ? Aux Haïtiens bien sûr, car cela leur a permis d’avoir un toit, euh… ah oui et aussi à l’entreprises «Maison Laprise». Mais cette fois j’approuve, savez-vous pourquoi ? Cela a en effet permis à cette entreprise d’aménager une usine et d’embaucher une dizaine de travailleurs qui se consacraient exclusivement à l’achèvement de ce projet[4]. Cependant, tel que Frédéric Boisrond le souligne (un chargé de cours haïtien de l’Université de McGill), les habitants ont pu se loger[5].

Par contre, force est d’admettre que ces millions de dollars ne sont pas allés à des fournisseurs, entrepreneurs, travailleurs et experts haïtiens qui auraient très bien pu faire le travail, ce qui aurait pu contribuer au développement économique d’Haïti. Oups ! C’est vrai j’oubliais le bon vieux principe : «on apporte de l’aide internationale à la seule condition d’en tirer un profit »[6].

QUELLES EST DONC LA PLACE DE L’ÉTHIQUE ET DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DANS CE CONTEXTE ?

Nous venons de voir ici, via les cas de «Maison Laprise» et de «GlaxoSmithKline» qui œuvrent dans les secteurs pharmaceutique et de la construction, que l’aide internationale peut aussi profiter aux entreprises des pays donateurs qui tentent d’apporter de l’aide aux pays en voie de développement. Il s’agit bien là de projets d’aide internationale qui offrent des occasions d’affaires aux entreprises. En effet, ces dernières tirent profit de cette aide qu’elles ont plutôt tendance à mettre de l’avant. En regard de ces deux cas, on peut constater que ces entreprises ne le font pas prioritairement dans un but d’améliorer les conditions sociales et économiques des individus vivant au sein des pays auprès de qui elles prétendent apporter leur aide. De ce fait le changement escompté qui est mis de l’avant, doit avant tout passer par un gain financier.

L’éthique


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Il ne s’agit pas ici  de déterminer si cela est légitime ou pas mais plutôt de se pencher sur le questionnement éthique que ces cas soulèvent. L’éthique cependant intervient là où le droit a atteint ses limites en termes de  mode de régulation des comportements et qu’il n’est plus l’entité vers qui le cadre juridique nous impose de se tourner[7]. En ce sens, les individus sont ainsi amenés à prendre des décisions et faire des choix, qu’ils soient bons, mauvais, moraux ou immoraux, justes ou injustes, sans qu’il y ait aucun mécanisme de sanction.

Le cas de «GlaxoSmithKline» (GSK) souligne un fait important : la décision des entreprises d’aider les pays qui sont dans le besoin dépend de la rentabilité de l’investissement, d’un enjeu purement économique. Quelques questions que la direction de cette entreprise se pose avant d’entreprendre un projet de recherche pour les maladies tropicales négligées : Est-ce que cet investissement vaut la peine d’être effectué en termes de bénéfices ? Sera-t-il suffisamment rentable pour satisfaire les actionnaires et rentabiliser les frais occasionnés dans la recherche de molécules ?

C’est à ce moment que la direction est confrontée à un dilemme éthique : privilégier la santé des personnes aux prises avec des maladies tropicales ou satisfaire les actionnaires. Le cas de «GSK» semble démontrer que le choix de proposer l’aide se fait sur la base d’une prévision que cette aide apportée procurera des bénéfices aux actionnaires.

La responsabilité sociale
Par ailleurs, si nous nous attardons à la définition du concept de responsabilité sociale, c’est-à-dire le «devoir que se font les entreprises de consacrer une part de leurs ressources à des projets d’amélioration de secteurs de la société, abstraction faite de l’intérêt de leurs propres actionnaires »[8] , on peut constater que «GSK» et «Maison Laprise» ne semblent pas répondre à ce principe pour les raisons qui ont été évoquées plus haut.

De ce fait, la responsabilité sociale qui les anime semble plutôt être dirigée vers les actionnaires répondant ainsi au principe du « capitalisme pur » dont la finalité est d’obtenir un maximum de bénéfices et ce, peu importe le moyen employé.

C’est ainsi que le capitalisme s’invite dans le secteur de l’aide internationale.


Marly




[1] Richard Ivey School of business foundation, GSK’s Andrew Witty : Addressing neglected tropical diseases and global health issues – « the pharmaceutical patent pool » (A), copyright 2012, version 2011-03-08.
[2] «GlaxoSmithKline renoue avec la croissance au troisième trimestre, par Reuters, 2011 (26 octobre), disponible à l’adresse suivante : http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20111026.REU1310/glaxosmithkline-renoue-avec-la-croissance-au-3e-trimestre.html (dernière consultation le 26 mars 2013).
[3] Le nouvel observateur. GlaxoSmithKline renoue avec la croissance au troisième trimestre. Publié le 26 octobre 2011, disponible en ligne à l’adresse suivante: http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20111026.REU1310/glaxosmithkline-renoue-avec-la-croissance-au-3e-trimestre.html (dernière consultation le 25 mars 2012).
[4] «Des miettes pour Haïti», par Frédéric Boisrond (La Presse), 2013 (10 janvier), disponible à l’adresse suivante : http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201301/09/01-4609845-des-miettes-pour-haiti.php (dernière consultation le 27 mars 2013).
[5] Idem.
[6] Jean-Claude Leclerc .2013. «Le Canada en Haïti : À qui profit au juste l’aide internationale?» Éthique et religion. Montréal.
[7] DESSLER, Gary .2009. « Le contexte culturel et éthique de la gestion », La gestion des organisations.  Principes et tendances au XXI siècle, chapitre 3. Québec : Éditions du renouveau pédagogique.
[8] Idem.

5 commentaires:

  1. Bonjour,

    Cet article est très intéressant. Le cas de GSK n’est malheureusement pas surprenant. Les difficultés rencontrées par les compagnies pharmaceutiques les poussent à développer leur présence sur les marchés émergents. Elles doivent donc asseoir leur réputation et tenter de se faire accepter par les populations locales. On comprend aisément pourquoi l’entreprise Novartis s’est autant battue en Inde afin d’empêcher la production de génériques par des fabricants locaux (1). Ces marchés sont de véritables mines d’or pour les compagnies pharmaceutiques. Ainsi il est dommage dans le cas de GSK de voir qu’une action noble (développer la recherche sur les maladies tropicales négligées) puisse peut-être cacher une stratégie d’expansion sur les marchés émergents. Je dis « peut-être » car l’idée d’origine était je le pense dénuée d’intérêt économique. L’essentiel étant selon moi qu’aujourd’hui de véritables progrès soient réalisés dans le domaine des maladies tropicales négligées.

    Le 2ème cas sur Maison Laprise illustre selon moi le cas d’un mauvais partenariat. La pratique des partenariats entreprise-secteur privé est de plus en courante. Au départ il s’agissait principalement pour les entreprises d’apporter un soutien financier aux ONG dans le cadre de politique de responsabilité sociale. Aujourd’hui les entreprises vont plus loin et mettent leur expertise au service de l’aide internationale (2). Les crises humanitaires étant de plus en plus complexes elles demandent une réponse plus adaptée. Les ONG peuvent avoir du mal à trouver cette expertise et accepter un partenariat avec une entreprise peut être une solution satisfaisante. Néanmoins elles sont conscientes des dangers que peut revêtir le partenariat sur leur propre réputation, sur la légitimité de leurs actions mais aussi sur le bien-être des populations locales. Dés lors adoptant une approche déontologique elles vont mettre en place des chartes éthiques ou des principes conducteurs afin d’encadrer cette pratique(2). Par exemple pour OCHA, l’organisation des Nations Unies pour la coordination de l’aide humanitaire, l’engagement du privé doit être sans but commercial, en partenariat et en coordination avec les humanitaires locaux et internationaux. Il doit respecter les coutumes locales et les besoins identifiés des communautés locales (3). On voit bien que Maison Laprise ne se situe pas dans ce type de partenariat et c’est pour cela que je l’ai qualifié plus haut de mauvais partenariat. Il serait néanmoins intéressant d’en savoir plus sur les termes du contrat qui a été conclu car il se peut que des termes sur le respect de principes éthiques aient été insérés.
    Le dilemme se pose ainsi pour les ONG, doivent-elles mettre en péril leur image et leur légitimité afin de permettre aux populations locales de bénéficier de l'expertise de ces entreprises?

    (1) « Affaire Novartis : l’Inde préserve les médicaments génériques » par Julien Bouissou (2013, Le Monde.fr), disponible en ligne à l’adresse suivante : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/04/01/affaire-novartis-l-inde-preserve-les-medicaments-generiques_3151530_3244.html (dernière consultation le 14 avril 2013)
    (2) « Corporate responses to humanitarian action » par l’Insead (2008), disponible en ligne à l’adresse suivante: http://www.insead.edu/facultyresearch/centres/isic/humanitarian/documents/R-1415-08-WG.pdf (dernière consultation le 14 avril 2013)
    (3) « Guiding principles for Philanthropic private sector engagement in humanitarian action » par le World Economic Forum Humanitarian Relief Initiative & UNOCHA (2007), disponible en ligne à l’adresse suivante: http://www.gppi.net/fileadmin/gppi/Publication_OCHA.pdf (dernière consultation le 14 avril 2013)

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    1. Tout d'abord je te remercie d'avoir soulevé une réaction face à cet article et notamment d'avoir attiré mon attention sur les progrès réalisés à ce jours dans le domaine des maladies tropicales négligées.

      

Il est vrai que le fait d'associer des entreprises telles que Maison Laprise pour les raisons que j'ai évoquées peut à première vue être qualifié de mauvais partenariat. Ceci dit je souhaiterais nuancer ces propos en ajoutant qu'un partenariat a priori, si on en fait un bon usage n'est pas une mauvaise chose en tant que tel.

Je m'explique, le partenariat lorsqu'il est utilisé à bon escient comporte d'énormes avantages. En effet il permet de mettre en commun différentes ressources et favorise la complémentarité en vue d'un gain en termes d'efficacité et cela est supposé profiter de l'ensemble des parties prenantes.

      

Or ce qui est mauvais comme tu le dis, ce n'est pas l'idée du partenariat à mon sens car ce genre de partenariat peut tout à fait être bénéfique pour les populations aux prises avec des difficultés de tous ordres. Seulement lorsqu'on a recours à un partenariat associant des entreprises du secteur privé avec des organisations oeuvrant pour le développement ou l'aide internationale, l'idéal serait que les organisations internationales s'inscrivent dans une toute autre démarche. 

En effet elles devraient plutôt chercher à déterminer ce que des entreprises auxquelles elles ont recours peuvent apporter comme supplément, en regard de l'expertise déjà disponible dans le pays bénéficiaire de l'aide afin de répondre à une logique de réel partenariat tel que défini plus haut.

      À mon sens c'est uniquement dans le cas où il n'y aucune ressource disponible sur place que l'on peut avoir recours à un partenariat moins efficace en ce sens que l'aide serait entièrement importée de l'étranger. Ce genre d'aide tel que je l'ai souvent répété dans ce blogue peut avoir des effets néfastes sur la qualité de l'aide car les probabilités pour qu'elle soit moins adaptée aux besoins sont plus élevées.

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  2. La question de l’éthique et de la responsabilité sociale des entreprises en est une pour laquelle il n'est pas aisé de prendre position. À titre d’information, le gouvernement canadien définit la responsabilité sociale comme étant « les mesures volontaires prises par une entreprise pour exercer ses activités d'une manière durable sur les plans économique, social et environnemental(1)» . Ainsi, une entreprise peut-elle être considérée comme étant responsable socialement simplement parce qu’elle décide de développer un produit pouvant bénéficier à des populations dans le besoin? Ou son action perd de sa teneur « socialement responsable » si elle parvient à en tirer un profit considérable? Il est évident que le but premier d’une entreprise est de faire faire du profit à ses actionnaires. Cependant, on s’attend à ce que ces derniers remettent une part de leurs gains à la société, puisque c’est un peu grâce à cette dernière que l’entreprise peut se développer et s’enrichir.

    Dans le cas des entreprises pharmaceutiques, la question est encore plus délicate car elle s’entoure de toute une question éthique relative au droit des populations à avoir accès à un traitement. Selon la Fédération Internationale de l’Industrie du Médicament (FIIM), la principale responsabilité sociale de l'industrie pharmaceutique est de découvrir et de développer de nouveaux médicaments et vaccins. Les activités des laboratoires pharmaceutiques les amènent à couvrir un certain nombre de domaines comme : l'amélioration de l'accès aux médicaments dans les pays en voie de développement, l'élaboration de programmes de donation, la recherche et le développement portant sur des maladies prévalentes dans les pays en voie de développement, l'investissement dans des programmes d'éducation et de prévention liés à la santé, et l'établissement de normes éthiques et sécuritaires mondiales dans la pratique quotidienne des affaires(2). Dans le cas de GlaxoSmithKline, c’est précisément ce que l’entreprise fait actuellement : elle promeut la recherche et le développement pour des traitements afin de guérir ou prévenir les MTNs, et elle tente d’améliorer l’accès aux médicaments de ce type dans les pays les plus pauvres au monde(3). De ce point de vue, elle est donc socialement responsable. Il est cependant légitime de se questionner sur les intentions réelles de cette entreprise. Mais est-ce réellement utile? Car, au fond, si cette entreprise pharmaceutique parvient à améliorer l’accès aux traitements des MTNs pour les populations vulnérables, elle atteint tout de même un but socialement utile et bénéfique, peu importe si elle en tire un profit ou non. On pourrait se poser la question à savoir si ce geste est éthique ou non si le développement de ce médicament risquait de poser préjudice à d’autres personnes, ce qui ne semble pas être le cas ici, jusqu’à preuve du contraire.

    Ainsi, est-ce vraiment une question éthique qui se pose, ou simplement une question de moralité, ou de « bonnes pratiques »? Le débat est loin d’être clos, mais il y aura déjà du progrès si la volonté de s’enrichir d’une entreprise apporte des bénéfices considérables à des populations dans le besoin.


    1. http://www.international.gc.ca/trade-agreements-accords- commerciaux/ds/csr.aspx?lang=fra
    2. http://www.responsiblepractice.com/francais/apercu/ifpma/
    3. http://hbr.org/product/gsk-s-andrew-witty-addressing-neglected-tropical-d/an/W10017-HCB-ENG

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  3. Merci à toi aussi pour ton intervention très philosophique qui m’amène à approfondir un peu plus ma réflexion sur la question de la responsabilité sociale des entreprises et je me fais un plaisir de tenter de répondre à tes questionnements.

    Tu te demandes si une entreprise peut être considérée comme étant responsable socialement simplement parce qu’elle décide de développer un produit pouvant bénéficier à des populations ou encore si son action perd de sa teneur socialement responsable si elle parvient à en tirer un profit considérable.
    J’ai lu avec précision la définition du gouvernement canadien que tu as apportée au sujet de la responsabilité sociale. En ce qui me concerne je me suis penchée sur une définition que j’ai tirée d’un livre de gestion. On y définit la responsabilité sociale à travers les enjeux qui la caractérisent. Cependant je vais te faire un petit résumé de ce qui est dit sur la responsabilité sociale car je pense que cela pourra apporter quelques éléments de réponse à tes questions.

    Tout d’abord il est expliqué que la responsabilité sociale est surtout une question d’éthique. L’auteur explique que les points de vue divergent quant à la question de savoir envers qui une entreprise doit-elle se montrer responsable.

    Il évoque que certains (les partisans du capitalisme pur) considèrent que c’est envers les actionnaires car le devoir de tout gestionnaire est de rentabiliser avant tout l’investissement des actionnaires. Dans cette perspective Friedman soutient que l’entreprise n’a qu’une seule responsabilité sociale, à savoir utiliser ses ressources en vue uniquement d’augmenter ses bénéfices.

    D’autres pensent que la responsabilité de l’entreprise doit être engagée envers tous les groupes d’intérêt touchés par ses décisions. Selon cette théorie l’entreprise doit être gérée de façon à ce que tous les groupes dont les intérêts sont liés aux siens en bénéficient.

    Enfin, il y a aussi ceux qui soutiennent une position intermédiaire. Il s’agit du comportement moral minimal, selon ce point de vue on peut demeurer en quête du profit tout en préservant l’intégrité des personnes en se conformant donc à un minimum moral.

    Tel que je le mentionnais dans l’article et de façon générale on y définit la responsabilité sociale comme étant une attitude, visant à améliorer un ou plusieurs secteurs de la société. Il peut s’agir de la création d’emploi pour les minorités, des mesures antipollution etc. Selon cette définition, ces mesures pour être socialement responsables doivent faire abstraction de l’intérêt des actionnaires.

    En regard de cette définition et pour répondre à ta question, je considère qu’une entreprise est socialement responsable que si elle décide de développer des produits ou des services qui peuvent soulager des population dans le besoin. Mais à partir du moment où elle fait cela pour en tirer profit notamment pour ses actionnaires je considère qu’on ne parle plus de responsabilité sociale. En effet car dans une telle perspective la priorité comme je l’ai déjà mentionné vise avant tout à satisfaire les actionnaires si il n’y avait aucun profit à en tirer en aucun cas cette démarche socialement responsable ne serait envisagée.



    DESSLER, Gary .2009. « Le contexte culturel et éthique de la gestion », La gestion des organisations. Principes et tendances au XXI siècle, chapitre 3. Québec : Éditions du renouveau pédagogique.


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  4. Par ailleurs, malgré les progrès réalisés dans la lutte contre les maladies tropicales négligées les objectifs sont encore loin d’être atteints. En effet il demeure toujours des problèmes d’investissements liés à un déficit de financement (de 300 millions de $) pour implanter les programmes de lutte contre les MTNs et également pour accélérer la recherche et développement dans ce domaine. Cela démontre à mon sens qu’il y a encore une réticence de la part des compagnies pharmaceutiques à s’impliquer entièrement pour mettre fin à ce fléau car elles craignent sans doute que cela ne soit pas aussi rentable qu’elles le souhaiteraient.


    Les partenaires mondiaux font des progrès dans le combat livré aux maladies tropicales négligées selon un nouveau rapport et une carte de pointage. http://www.prnewswire.com

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