Entre l’aide en éducation et la fuite des cerveaux: à qui ça profite vraiment?


L’éducation est l’une des priorités de l’aide internationale. Il faut éduquer tous les enfants de la planète, pour leur donner une base de savoir, une faculté de jugement critique, d’analyse, leur faire découvrir et comprendre – dans une certaine mesure – les choses qui animent de monde. Le chanteur Tiken Jah Fakoly, chanteur ivoirien reconnu pour ses paroles et positions politiques, le dit peut-être mieux que quiconque quand il affirme que l’éducation est là pour réveiller et élever les peuples des pays en développement – particulièrement ceux de l’Afrique – au-delà des religions et des ethnies, et vers des enjeux internationaux communs, vers une prise de pouvoir citoyenne qui leur permet de prendre leur destin entre leurs mains[1].

Ainsi, comme on le sait tous, les OMD ont suscité un investissement massif d’aide internationale en éducation dans les pays en voie de développement. Les diagnostics, au départ peu reluisants, se sont progressivement améliorés. En 2011, d’après la Banque Mondiale, 91% des garçons et 89% des filles du monde achevaient l’école primaire, avec un taux d’inscription de 106%. Le taux d’alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans s’est nettement amélioré, quoique l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud demeurent encore problématiques. Le taux mondial d’inscription au secondaire subit également une amélioration constante, mais à 70% stagne ces dernières années. L’Afrique subsaharienne traîne de la patte à ce niveau également, à 30% seulement, et demeure encore un défi développemental à tous les niveaux.[2]

Parallèlement par contre, Tiken Jah Fakoly affirme autre chose : «Les Africains, peu importe où ils vivent ou depuis combien de temps, ils ne seront jamais blancs. C’est pour ça qu’ils doivent restés tournés vers l’Afrique.»[3]

Et ces Africains à l’étranger, il y en a beaucoup. Les Africains, tout comme les pays du Sud en général, immigrent de plus en plus. Selon la UNRISD (2007), 61% des migrations du monde s’effectuent vers les pays du Nord, qui représente donc encore le point d’attraction mondial. Plus spécifiquement, un tiers des migrations du monde se font du Sud vers le Nord, comparativement à 7% d’émigrés du Sud vers le Nord[4]. C’est donc dire que – si l’on tient compte des chiffres – les pays du Sud (généralement des PED) «perdaient» en 2007 pas moins de 48 millions de personnes via la migration[5]. La UNRISD remarque également que, si l’on tient compte des compétences des immigrants, la tendance de déplacement des populations plus qualifiées favorise encore davantage le Nord. Ce qui est compréhensible quand l’on considère que les potentiels technologiques, éducatifs et scientifiques sont concentrés dans les pays du Nord.

Le problème est d’autant plus grand que la population ayant eu accès, dans son pays d’origine, à une éducation tertiaire est surreprésentée dans les flux Sud-Nord, avec une intensification depuis 1990[6]. CEt, de façon plutôt surprenante, c’est en provenance de l’Afrique que le phénomène est le plus frappant, alors que les personnes avec une éducation tertiaire occupent plus de 44,5% de l’émigration Afrique-OCDE[7]. Comme le démontre la carte ci-dessous, la situation y est en effet particulièrement problématique. Ce qui porte donc à réflexion quand l’on considère qu’en 2011 seulement 6,8% de la population subsaharienne s’inscrivait à l’enseignement supérieur… [8]

Source: OCDE (2006) 

Ce phénomène migratoire de masse a plusieurs répercussions négatives sur le développement des pays en voie de développement. Notamment, la qualité de l’enseignement, affectée par la perte de ressources humaines qualifiées, s’en retrouve déficiente; la quantité et la qualité des services de santé est aussi impactée[9]. Ironiquement donc, l’aide internationale, souhaitant favoriser le développement des populations vulnérables du globe, a favorisé et favorise conjointement tout le contraire : la fuite des cerveaux.

Cette fuite des cerveaux des PED, qui affecte grandement le bien-être social de leurs populations, a des effets positifs sur les pays du Nord, puisque la migration de personnes qualifiées finance le capital humain des pays d’accueil, donc des entreprises locales nordiques, et non de la terre d’origine[10]. Des pays développés dont certaines entreprises sont à court de ressources humaines qualifiées peuvent progressivement combler ce vide, d’autant plus qu’ils offrent des conditions de travail plus favorables.  Ce qui en conséquence contracte le marché de l’emploi des PED et érode à long terme leur croissance[11].

Les membres de l’OCDE tentent donc d’amenuiser cette perte de capital humain des PED en appuyant des changements de politiques migratoires, des projets de développement, des bourses scolaires, la coopération technique interuniversitaire via le transfert de capacités, etc[12]. Les résultats ne sont guère prometteurs : plus cette aide internationale augmente, plus la migration de personnes compétentes est favorisée. À long terme, une augmentation de 1% du PIB allouée à cette aide ciblée aux PED provoque paradoxalement une hausse de pas moins de 11% de la migration des personnes qualifiées vers les pays du Nord[13].     


Source: GADO, caricaturiste tanzanien (http://gadocartoons.com)
Comment donc stopper cette fuite des cerveaux? Le retour au pays d’origine, ou la participation à et la préservation d’une diaspora dans la terre d’accueil, qui sont de plus en plus fréquents, arrivent-ils à contrebalancer les effets dévastateurs ce cette migration de masse de la population pourtant la plus qualifiée? La fuite des cerveaux est-elle davantage motivée par des facteurs culturels, par une impression ou un désir d’appartenir à cette occidentalisation des pratiques, des discours, des tendances médiatiques, artistiques, etc.? Faut-il donc intervenir au niveau de cette culture d’accueil, d’une préservation des savoirs traditionnels, qui s’effacent de plus en plus?

À vous de réagir!

Charles-Éric Lavery



[1] Manon Brisebois (réal.), Guy A. Lepage & André Ducharme (script.). 2011, 13 février. Tout le monde en parle. Série télévisée. Montréal : Avanti Ciné Vidéo.   
[2] «Données : inscription à l’école, enseignement supérieur (% brut), par la Banque Mondiale, 2012, disponible à l’adresse suivante : http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SE.TER.ENRR/countries/1W-ZF-ZQ-ZA-CF?display=graph (dernière consultation le 25 mars 2013).
[3] Manon Brisebois (réal.), Guy A. Lepage & André Ducharme (script.). 2011, 13 février. Tout le monde en parle. Série télévisée. Montréal : Avanti Ciné Vidéo.   
[4] «Human resource flows from and between developing countries: implications for social and public policies», par Jean-Baptiste Mayer, 2008, disponible à l’adresse suivante: http://www.unrisd.org/80256B3C005BCCF9/(httpAuxPages)/4957E3C5AD436345C12574F000349E39/$file/draft_Meyer.pdf (dernière consultation le 25 mars 2013).
[5] Idem.
[6] Idem.
[7] Idem.
[8] «Données : inscription à l’école, enseignement supérieur (% brut), par la Banque Mondiale, 2012, disponible à l’adresse suivante : http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SE.TER.ENRR/countries/1W-ZF-ZQ-ZA-CF?display=graph (dernière consultation le 25 mars 2013).
[9] «Human resource flows from and between developing countries: implications for social and public policies», par Jean-Baptiste Mayer, 2008, disponible à l’adresse suivante: http://www.unrisd.org/80256B3C005BCCF9/(httpAuxPages)/4957E3C5AD436345C12574F000349E39/$file/draft_Meyer.pdf (dernière consultation le 25 mars 2013).
[10] «Migration of highly skilled persons from developing countries: impact and policy responses», par Lindsay Lowell & Allan M. Findlay, 2001, disponible à l’adresse suivante: http://www.pleasanton.k12.ca.us/avhsweb/bull/APHG/ilo.pdf (dernière consultation le 25 mars 2013).   
[11] «Education, economic growth and brain drain», par Kar-yiu Wong & Chong Kee Yip, 1999, disponible à l’adresse suivante: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165188998000402 (dernière consultation le 25 mars 2013).
[12] «Migration of highly skilled persons from developing countries: impact and policy responses», par Lindsay Lowell & Allan M. Findlay, 2001, disponible à l’adresse suivante: http://www.pleasanton.k12.ca.us/avhsweb/bull/APHG/ilo.pdf (dernière consultation le 25 mars 2013).
[13] «Does aid induce brain drain? The effect of foreign aid on migration selection», par Darwin Ugarte & Vincenzo Verardi, 2010, disponible à l’adresse suivante: http://www.unamur.be/eco/economie/cred/CRED_WP_2010_12.pdf (dernière consultation le 25 mars 2013). 

4 commentaires:

  1. Afin d’illustrer le phénomène, regardons seulement dans le cours de Relations humaines dans les affaires internationales à l’Université Laval cette session-ci combien d’étudiants proviennent de pays étrangers. Combien d’entre eux retourneront dans leur pays d’origine à la suite de leurs études? J’ai déjà lu des statistiques sur le site de l’OCDE qui rapportaient qu’un étudiant international sur quatre était amené à rester dans le pays dans lequel il a étudié parce qu’il représente une source de travailleurs qualifiés pour ce pays. Que faire pour contrer ce phénomène en croissance?
    D’abord, les pays en développement (PED) doivent instaurer des politiques de promotion du retour des migrants dans les pays d’origine en offrant des avantages. On entend par politiques de retour le fait d’offrir des conditions satisfaisantes de carrière pour encourager les migrants à revenir ou tout simplement les nationaux à ne pas quitter le pays. Les gouvernements des PED doivent rendre l’émigration inintéressante en renforçant le système d’éducation, le commerce, l’investissement et les politiques d’assistance de toutes sortes pour favoriser le développement économique du pays (Dzvimbo, 2003, p.11). De plus, il faudrait que les pays d’origine développent des initiatives pour permettre aux expatriés d’envoyer des ressources dans leur pays d’origine. Pour ce faire, il faut améliorer le système de communication, le transfert de connaissance et les transferts de fonds entre le pays d’origine et le pays d’accueil des migrants. Enfin, les PED pourraient implanter des « politiques réparatrices qui feront rembourser les pays d’origine par les pays d’accueil afin de compenser la perte en capital humain, ou imposer les émigrés directement » dans le but d’obtenir un retour sur l’investissement en éducation que le pays d’origine a perdu (Dzvimbo, 2003, p.11).
    De nombreux programmes incitant au retour des cerveaux ont été créés, par exemple le programme Return of Qualified African Nationals (RQAN) mis en place par l'Organisation internationale pour les migrations (Ndiaye, 2000). Cependant, le succès de ces programmes est mitigé. Une autre solution envisagée est la formation de réseaux de travailleurs issus de la diaspora travaillant en collaboration avec les travailleurs restés sur le territoire d’origine afin de profiter des connaissances acquises. Un des exemples de cette mesure, le réseau CALDAS, a été mise en place en Colombie et constitue un modèle en la matière (DELCAS, 2010).
    Il serait intéressant de se questionner à savoir si le retour physique des cerveaux dans leur pays d'origine est une solution réellement envisageable. Les pays en développement semblent souvent peu enclins à assumer le retour de ces travailleurs en raison des énormes problèmes d'emplois auxquels ils font face alors que les expatriés sont réticents à retourner dans un pays qui ne leur offre pas des conditions de travail optimales (Grouteau- Bernard, 2007). Quelles solutions à la fuite des cerveaux sont donc les plus profitables pour les PED?

    Sources :
    -DELCAS, Marie, La Colombie cherche à renouer les liens avec les expatriés, Lemonde.fr, 2010, disponible en ligne, http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/29/la-colombie-cherche-a-renouer-les-liens-avec-ses-cerveaux-expatries_1325950_3244.html
    -DZVIMBO, Kuzvinetsa Peter, La migration internationale du capital humain qualifié des pays en développement, Banque Mondiale, 2003, 18 pages.
    -GROUTEAU-BERNARD, Anne, La fuite des cerveaux: exil forcé ou exil doré?, Ellipses, Paris, 2007
    -NDIAYE, Ndioro, Le phénomène de la fuite de cerveaux et le programme de retour du personnel qualifié mis en œuvre par l’OIM en Afrique, 2000.

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    1. Bonjour Stéphanie,

      Tu soulèves des points très importants en ce qui concerne les mesures instaurées afin de contrer le phénomène de la fuite des cerveaux. Ces mesures semblent toutes favoriser un retour des migrants à leur terre d'origine. Tout dépend bien entendu de l'histoire vécue dans le pays du Nord, car la fuite des cerveaux de raconte qu'une partie de l'histoire. C'est une fuite, certes, mais vers quoi? Vers un renforcement des capacités, vers une accumulation de connaissances, etc., qui serviront une fois le retour au pays d'accueil? La fuite est-elle au final un investissement qui rapporte pour le cerveau qui fuit et pour sa communauté, pour par exemple les membres de sa famille demeurés au pays? Et puis, comme tu le dis, les cerveaux partent à la recherche de meilleures opportunités justement parce que les opportunités manquent dans leur pays d'origine. Auront-ils davantage d'opportunités à leur retour, ou seront-ils de nouveau submergés par l'inadéquation entre leurs connaissances et techniques scientifiques améliorées et les possibilités de travail énormément réduites de retour au pays?

      Tel que tu en fais mention, cette augmentation d'opportunités passe avant tout par un développement économique, et qui requiert donc une panoplie d'éléments dont le réseau est infiniment complexe et pas souvent pas adapté au contexte local. En effet, il faut tout d'abord comprendre comment faire le développement économique dans un pays donné, et les nombreux échecs à ce niveau selon les théories néolibérales ont rien pour nous rassurer de la suite des choses à ce niveau. Plus il y a mondialisation et libéralisation, plus il y a donc de mouvements de populations et plus le brain drain devient inévitable et incombattable.

      Complexe problème tout de même.

      CE

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  2. Votre billet soulève une problématique intéressante entre l’aide en éducation et la fuite des cerveaux. Le continent africain est certes le plus touché par cet exode intellectuel que d’aucuns qualifient même d’hémorragie [6].

    D’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Afrique continue de perdre 20 000 spécialistes par année, et ce, depuis plus de deux décennies [3]. D’après la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations Unies, plus de 127 000 spécialistes africains hautement qualifiés ont quitté l’Afrique entre 1960 et 1989 [3]. Parmi les pays africains les plus touchés, nous pouvons citer l’Égype qui a perdu, depuis 1950, plus de 45 000 scientifiques de haut niveau [2]. Il y a aussi l’Éthiopie qui a perdu plus de 75 % de sa main-d’œuvre spécialisée entre 1980 et 1991[3]. Sur ce constat, Lalla Ben Barka de la (CEA) soutient que d’ici 25 ans, « l’Afrique se sera vidée de ses cerveaux. » [3]. Les statistiques sur cet exode accéléré des cerveaux africains sont alarmantes et suscitent une vive inquiétude de la part des organismes internationaux aussi bien que des pays africains touchés. Ainsi, au lieu de réduire l’écart intellectuel, l’aide internationale sur l’éducation en Afrique a un effet inverse puisqu’elle accentue l’écart entre l’Afrique et les autres continents en sciences et en technologie [3]. Les conséquences de cette fuite perpétuelle de main-d’œuvre qualifiée du continent africain sont lourdes tant sur les plans financier, institutionnel que social. La perte est estimée entre deux et quatre milliards de dollars chaque année à cause de la fuite de cerveaux particulièrement de l’émigration des médecins et personnels de santé qu’ils ont formés [4].[7]. À titre illustratif, la formation des médecins s’élève à 58 700$ pour l’Afrique du Sud [4]. Sur le domaine de la santé, la situation est grave, car, d’une part, le ratio de médecins-habitants est de 15 médecins pour 100 000 habitants en Afrique, contre 380 en France [2] et d’autre part, le sida est la plus grande menace pour la jeunesse africaine [4]. Plusieurs pays africains (par exemple, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, etc.) sont extrêmement touchés par le sida.

    L’immigration constitue un moyen de pallier au vieillissement des populations dans les pays industrialisés, le « brain drain » est d’autant plus une opportunité pour les pays de destination qui n’ont pas ou peu supporté la formation des « cerveaux ». Dès lors, une question se pose : « même si les décisions d’immigration se font généralement à l’échelle individuelle, pensez-vous que le pays qui reçoit les cerveaux devrait dédommager le pays d’origine pour le coût de la formation de celui-ci »?


    Norrin Halilem, Ph.D.

    Sources :
    [1] http://www.afriqueinvisu.org/la-fuite-des-cerveaux-africains,704.html
    [2]http://www.republicoftogo.com/Toutes-les-rubriques/Editos/La-fuite-des-cerveaux-africains
    [3]http://www.idrc.ca/FR/Resources/Publications/Pages/ArticleDetails.aspx?PublicationID=693
    [4]http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2656p040.xml1/
    [5]http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/09/28/des-pistes-pour-contrer-la-fuite-des-cerveaux-africains_1416988_3244.html
    [7]http://www.bonaberi.com/article.php?aid=1225

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  3. Bonjour M. Halilem,

    Excellente question que vous posez là. D'ailleurs, plusieurs États de PED tentent de recevoir cette compensation dédommageante. En 2008 par exemple, les grands noms du secteur de la santé international, notamment WHO et le Global Heath Workforce Alliance (WHFA) ont rédigé un code de conduite volontaire qui impose des standards aux pays développés recrutant des professionnels de la santé dans les PED (1), à travers des ententes entre les pays concernés. En effet, on oublie souvent que le brain drain, où un professionnel de l'éducation ou de la santé par exemple quitte pour une «terre d'opportunité», est rarement une pratique de choix. D'autant plus que, selon une étude de l'OCDE (2010), la fuite des cerveaux démarre davantage dans les pays politiquement instables, ce qui soulève des questionnements donc face au contexte entourant cette fuite des cerveaux.

    C'est donc dire que de nombreuses critiques se sont soulevées contre ce code de conduite compensatoire, stipulant que c'était en marge du problème (2), qu'on devait se concentrer davantage sur des régulations strictes favorisant un retour au pays d'origine, sur des alternatives davantage ciblées donc sur le développement des pays développés, parce que, ultimement, la fuite des cerveaux est avant tout un problème d'opportunités, un problème qui émane des et s'articule à travers les contextes spécifiques à chaque PED (3).



    CE

    ____________
    (1) http://www.newvision.co.ug/D/8/13/615747
    (2) K. Agwu & M. Llewelyn, 2010, «Compensation for the brain drain from developing countries», in The Lancet.
    (3) Idem.
    (4) F. Docquier & O. Lohest, 2007, «Brain drain in developing countries», in The World Bank Economic Review.

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